Dans de nombreux jeux dont les noms variaient selon les régions et les pays on frappait un objet rond à l’aide d’un bâton ou d’une canne : la paganica, la crosse, la chole ou le mail apparaissent aujourd’hui comme les ancêtres possibles de ce qui deviendra le golf.
Une miniature d’un livre français de 1244 illustre un jeu dont le mouvement s’apparente à celui du golf et la première mention manuscrite du mot «colf» apparaît en Hollande en 1297. Quelques années plus tard un vitrail éclairant la Cathédrale de Gloucester et un bas-relief polychrome d’une chapelle bretonne détaillent des personnages qui lancent une balle au moyen d’un «club». Mais comme l’histoire ne peut encore révéler qui a imaginé le trou, les racines du golf restent obscures et mystérieuses... Même si les origines françaises sont maintenant privilégiées.
Ce qui est manifeste c’est que le golf va se fixer en Écosse pendant plusieurs siècles : en 1457, un acte du parlement écossais condamne la pratique du «gowf» parce qu’il nuit à l’entraînement militaire des archers. Après plusieurs interdictions puis un agrément royal, l’Honourable Company of Edinburgh Golfers édicte, en 1744, les premières règles du jeu, fortement inspirées des Règles du Jeu de Mail publiées trente-sept ans plus tôt en France et le jeu devient un sport.
Au XIXe siècle, l’invention de la tondeuse à gazon et l’apparition de la balle en
gutta-percha accélèrent le développement du golf. Comme la mode est à l’anglomanie et que les ÉtatsUnis «se prennent au jeu», le golf s’exporte de l’Écosse, trouve une nouvelle respiration et devient
un sport universel.
En 1856, quelques résidents britanniques inaugurent à Pau le premier parcours du continent européen. Naissent ensuite les greens de Biarritz, Dinard, Cannes, Dieppe, Compiègne... Le premier Open de
France se déroule en 1906 et l’Union des Golfs de France est constituée en 1912. Aujourd’hui, on dénombre plus de sept cents équipements affiliés à la Fédération française de golf et plus de 420 000
licenciés.